Behereko Kanbo
Quartier pittoresque
Situé en bord de Nive, c’est l’un des plus anciens quartiers de Cambo-les-Bains, certaines maisons datant du Moyen Âge.
Jusqu’au XVIIIè siècle, un port y permettait les échanges par voie fluviale. Vous y découvrirez, au fil de votre promenade, de magnifiques maisons labourdines, un très beau fronton, un pont romain, un lavoir et des champs de piments d’Espelette.
Comptez environ 2h pour découvrir ce quartier grâce à notre itinéraire 100% pittoresque.
À découvrir
Depuis la Rue du Trinquet, descendez par la rue Xerri Karrika et ses 80 marches, traversez le pont de la gare et partez à la découverte d’une autre facette de Cambo-les-Bains.
Après avoir traversé le pont, tournez à gauche sur le Chemin de Burgaxiloa. Vous verrez alors sur votre gauche les champs de piments d’Espelette. Seules 10 communes font partie du territoire de l’AOP.
Suivez la route du Bas Cambo, passez le jardin public et continuez jusqu’au fronton. Le drapeau que vous apercevez au-dessus du mur se nomme « Ikurrina » en basque.
Zoom sur
Le drapeau basque, « Ikurrina » a été créé en 1894 par les frères Luis et Sabino Arana, originaires de Bilbao. Ses couleurs n’ont pas été choisies par hasard :
- Le rouge symbolise le peuple basque
- La croix verte de Saint-André, de la même couleur que le chêne de Biscaye l’arbre de Gernika, représente les lois basques
- La croix blanche exprime la foi du peuple basque
Déambulez dans les rues, au milieu des nombreuses maisons labourdines. Observez-les et découvrez une autre spécificité de cette architecture, le lorio, un espace couvert servant d’abri pour le travail extérieur, créé par l’avancée de l’étage sur le rez-de-chaussée. Vous en verrez un exemple typique à l’angle de la Route du Bas Cambo et de la Route d’Halsou.
Chaque année au début du mois d’août, aux alentours de la Saint Laurent, la ville s’anime durant cinq jours dans le cadre de ses fêtes patronales. La place du Bas-Cambo (Behereko plaza) se transforme alors en lieu de fête où concerts, repas traditionnel dit “méchoui” (zikiro en euskara) ou encore parties de pelote se relaient.
Continuez sur la route d’Halsou, un ancien lavoir ainsi qu’un pont romain vous attendent un peu plus loin.
Le Bas Cambo abrite également l’association Landeia, lieu collectif autogéré où divers artisans et artistes cohabitent. On y trouve une myriade de disciplines : céramique, charpente, design, graphisme, illustration, lutherie, menuiserie, photographie, poterie, scénographie, tapisserie, vitrail, sculpture sur bois ou autres matériaux…Travaillant dans une dynamique d’échange et de partage des savoir-faire, le collectif ouvre les portes de son atelier à divers moments de l’année, notamment pour les Journées Européennes des Métiers d’Arts.
Le saviez-vous ?
Joseph Apesteguy, surnommé Chiquito de Cambo, est un joueur de pelote basque né dans le quartier du Bas Cambo le 20 mai 1881.
Il restera champion du monde de pelote sans discontinuer de 1900 à 1914 puis de 1919 à 1923. Chiquito était tellement célèbre à l’époque que le roi d’Angleterre Edouard VII, lui-même, se déplaçait régulièrement pour le voir jouer au Fronton de Cambo.
Le Fronton de Paris, situé dans le 16è arrondissement, porte son nom. La légende veut que, durant la Première Guerre Mondiale, Chiquito de Cambo ait lancé des grenades dans les tranchées à l’aide de sa chistera.